Animal electricity in Paris: From initial support, to its discredit and eventual rehabilitation
Résumé
This paper looks at French savants and amateurs in the debates on galvanism and animal electricity around 1800. If galvanism aroused a lot of researches in Europe, members of the Parisian scientific establishment did not involve much in animal electricity. However several commissions were appointed by the Academie des sciences in order to assess the opposite thesis of Galvani and Volta, and to award the annual prize created by Bonaparte to reward future discoveries in electricity. The Paris Académie des sciences set itself up as a judge of European science, from outside. But in other places, at the Ecole de médecine and especially at the Société galvanique, many physicians and amateurs of electricity from Paris and the provinces, carried out researches on the relations between life, death and electricity. The short life of the Société shows the disrepute in which animal electricity has fallen some years after the invention by Volta of his battery (1800). The contempt for Galvani's achievements goes on until the 1840s when physiologists such as Carlo Matteucci revealed electricity within living organisms.
Cet article examine la place des savants et amateurs français dans les débats sur le galvanisme et l'électricité animale autour de 1800. Si le galvanisme a suscité de très nombreuses recherches en Europe, les membres de la communauté scientifique parisienne se sont peu impliqués dans les travaux sur l'électricité animale. Cependant plusieurs commissions furent nommées par l'Académie des sciences pour évaluer en particulier les thèses opposées de Galvani et de Volta, puis pour décerner le prix annuel créé par Bonaparte afin de récompenser les futures découvertes en électricité. L'Académie des sciences de Paris s'érige en juge de la science européenne, de l'extérieur. Mais dans d'autres lieux, à l'Ecole de médecine et surtout au sein de la Société galvanique, de nombreux médecins et amateurs d'électricité parisiens et provinciaux, ayant souvent une expérience personnelle en électricité médicale, poursuivent des recherches sur les relations entre le vivant, la mort et l'électricité. La courte vie de la Société témoigne du discrédit dans lequel tombe l'électricité animale quelques années après l'invention de la pile par Volta (1800). Le mépris dans lequel sont tenus les travaux de Galvani dure jusqu'aux années 1840 lorsque les physiologistes comme Carlo Matteucci mettent en évidence l'existence de l'électricité dans les organismes vivants.
Origine : Fichiers éditeurs autorisés sur une archive ouverte
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