L’affirmation de la géographie théorique et quantitative française au cœur d’un moment d’ébullition disciplinaire (1972-1984) - Archive ouverte en Histoire etPhilosophie des Sciences et des Techniques Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Bulletin de l'Association de géographes français Année : 2015

THE AFFIRMATION OF THE FRENCH THEORETICAL AND QUANTITATIVE GEOGRAPHY IN THE HEART OF A MOMENT OF DISCIPLINARY BOILING (1972-1984 )

L’affirmation de la géographie théorique et quantitative française au cœur d’un moment d’ébullition disciplinaire (1972-1984)

Sylvain Cuyala
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  • PersonId : 963343

Résumé

The 1970s were a period of heavy turbulence in French geography. During this decade, the “New Geography” emerges, and one of its forms is the "theoretical and quantitative geography ". The aim of this article is to analyse the emergence of this geography by means of a sociological theory (scientific/intellectual movement) (Frickel, Gross, 2005), combined with spatial analysis. Temporal evolution and spatial configuration of this scientific movement remained largely unknown until now. This paper mainly engages archives (Répertoire des géographes, journals or lists of communications of TGQ colloquium) analized with quantitative methods (from graph theory to the analysis of geographical units’ specialization). This investigation has shown that the emergence of this scientific movement took place from 1971-1972 to 1984, involving a small number of actors and locations, and while individual researchers interact in order to give themselves a self training.
Les années 1970 sont une période de fortes turbulences en géographie française durant lesquelles émerge la « nouvelle géographie » dont l’une des formes est la « géographie théorique et quantitative ». Cet article propose d’étudier l’émergence de cette géographie au moyen d’une théorie sociologique, celle du MSI (mouvement scientifique ou intellectuel) (Frickel, Gross, 2005), complétée par une approche d’analyse spatiale (Hägerstrand, 1957 ; Rogers, 1962 ; Saint-Julien, 1980) et d’histoire du temps présent (Bédarida, 2001), combinaison qui constitue l’apport majeur de ce travail. L’évolution temporelle et la configuration spatiale de ce mouvement scientifique restaient très mal connues. Cet article permet de mettre en perspective les rares auto-analyses qui y sont consacrées (de Brunet, 1976 à Deneux, 2006). Il mobilise principalement un matériau de type archivistique (Répertoire des géographes, revues ou listes de communications à des colloques spécialisés) analysé au moyen de méthodes quantitatives (de la théorie des graphes à l’analyse de la spécialisation des unités géographiques). Cette investigation a permis de montrer que l’émergence de ce mouvement scientifique a eu lieu de 1971-72 à 1984, impliquant un faible nombre d’acteurs et de lieux dans une grande moitié est de la France, dont les chercheurs isolés entrent en interaction pour s’auto-former. Ce travail se voudrait un premier modèle pour l’étude sociale et spatiale d’autres mouvements scientifiques, passés, présents ou émergents, intra comme interdisciplinaires.
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halshs-01185914 , version 1 (24-08-2015)

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  • HAL Id : halshs-01185914 , version 1

Citer

Sylvain Cuyala. L’affirmation de la géographie théorique et quantitative française au cœur d’un moment d’ébullition disciplinaire (1972-1984). Bulletin de l'Association de géographes français, 2015, 92 (1), pp. 67-83. ⟨halshs-01185914⟩
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