Les confréries capitulaires du XIIe au XVe siècle. Une proposition pour la typologie des confréries : de l’institutionnel au relationnel - Archive ouverte en Histoire etPhilosophie des Sciences et des Techniques Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Confraternitas Année : 2007

Les confréries capitulaires du XIIe au XVe siècle. Une proposition pour la typologie des confréries : de l’institutionnel au relationnel

Alexis Fontbonne

Résumé

Dans son ouvrage de référence sur les confréries, Ordo fraternitatis, G.G. Meersseman distingue systématiquement celles présentant un recrutement à base cléricale. Dans un premier temps, la démarche apparaît comme cohérente car l'histoire des groupes sociaux de clercs présente des spécifi cités notables. 1 Pourtant, ces spécifi cités ne doivent en aucun cas faire conclure à une homogénéité des confréries cléricales et par conséquent la distinction la plus valide n'est pas nécessairement celle portant sur le recrutement clérical ou laïc. Un groupe particulier de confréries permet de questionner cette approche: les confréries " capitulaires " , c'est-à-dire les confréries liées à un chapitre cathédral ou collégial. Le recrutement de ces confréries ne se limite pas aux clercs et les laïcs peuvent y jouer un rôle actif. 2 Il ne s'agit donc pas d'établir de nouvelles distinctions au sein de l'ensemble " confrérie cléricale " constitué par Meersseman, 3 mais de chercher à identifi er un " type " confraternel. La question posée n'est donc pas de savoir s'il existe de telles confréries capitulaires mais si elles possèdent des propriétés communes permettant d'en faire un élément de typologie, 4 au même titre que la confrérie territoriale. 5 En croisant, du XII e au XV e siècle, les chronologies des groupes cléricaux et des confréries on essaiera d'identifi er comment ont pu se développer les confréries capitulaires dans une confrontation constante avec les différents éléments pouvant nier leur identité spécifi que. 1 Oexle, " Conjuratio et ghilde, " 7–11. 2 Les confréries mixtes (Meersseman, Ordo fraternitatis, 150–187), regroupant clercs et laïcs, accordent rarement à ces derniers le statut de membres à part entière. 3 Il semble en effet que cet ensemble, regroupant corporations de curés, calendes, corps de bas clercs etc, renvoie davantage au sens premier du terme de confrérie: celui de réunion. Il est donc nécessaire de revenir aussi sur le sens exact du terme de confrérie afi n de ne pas être abusé par les différents usages possibles du mot. 4 La typologie confraternelle souffre en effet de manques, l'ancienne distinction entre confrérie de dévotion et de métier ayant perdue une grande partie de sa validité. On peut en voir un premier signe lorsque Catherine Vincent indique, dans l'introduction de sa thèse (Des charités bien ordonnées) qu'elle ne fera pas usage d'une telle distinction. 5 Cette confrérie a été défi nie au colloque de Lausanne (Le mouvement confraternel au Moyen Âge) comme un groupe dont le recrutement et le fonctionnement ont pour base un territoire spécifi que. C'est avant tout l'observation de telles confréries qui a conduit à la constitution de ce type confraternel, confi rmant ainsi l'importance de l'approche empirique dans l'étude des confréries.
Fichier principal
Vignette du fichier
12456-26018-1-PB.pdf (179.12 Ko) Télécharger le fichier
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)
Loading...

Dates et versions

halshs-01311152 , version 1 (03-05-2016)

Licence

Paternité - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification

Identifiants

  • HAL Id : halshs-01311152 , version 1

Citer

Alexis Fontbonne. Les confréries capitulaires du XIIe au XVe siècle. Une proposition pour la typologie des confréries : de l’institutionnel au relationnel . Confraternitas, 2007, 18 (2), pp.3-16. ⟨halshs-01311152⟩
154 Consultations
527 Téléchargements

Partager

Gmail Facebook X LinkedIn More